J’avais promis à ma chère Titine de participer au mois américain mais j’ai eu bien du mal à le faire entre une première semaine de septembre très dense puis mon départ loin, bien loin de chez moi – bizarrement je n’ai pas eu l’occasion de tenir parole jusqu’à aujourd’hui.
J’ai lu deux romans dans le cadre de ce mois américain mais la seule chronique que je vais faire à temps porte sur Homer & Langley de E.L. Doctorow, roman qui m’a fait de l’oeil pendant un moment en librairie. J’ai fini par succomber à la couverture et au sujet : deux frères assez riches pour vivre dans la Cinquième avenue retrouvés morts « ensevelis sous des piles de journaux et de livres » (je vois déjà quelques bibliomanes pâlir et jauger d’un oeil inquiet les piles branlantes envahissant désormais jusqu’à leur salle de bain).
Narré par Homer, le « frère aveugle », le récit évoque peu les années d’enfance mais porte davantage sur la façon dont les deux frères ont reconstruit leur vie après la mort de leurs parents. Homer et Langley sont habitués à vivre dans le faste et héritent de la maison parentale, mais chacun a subi un traumatisme qui vient perturber le fonctionnement du foyer. Homer a perdu progressivement la vue alors qu’il était encore jeune, quant à Langley que l’on croyait mort, il revient changé de la guerre de 14-18, ses poumons et sa peau attaqués par le gaz. Les deux frères restent très soudés mais mènent une vie excentrique, voire débauchée pour l’époque, loin du carcan social dans lequel ils ont grandi. Petit à petit la maison se vide de ses domestiques et les frères sont livrés à eux-mêmes, devenant de plus en plus marginaux.
Sujet fascinant servi par une plume très agréable à la traduction, mais un roman en peu en deçà de mes attentes. On voit les deux frères s’isoler de plus en plus mais ce glissement progressif se fait au prix d’une narration un peu monotone à mon sens. On voit malheureusement un peu trop vers où tend le récit et, bien qu’ayant trouvé beaucoup de qualités à ce roman (notamment une intéressante traversée du XXe), j’ai trouvé sa lecture parfois un tantinet monotone. Un ressenti bien subjectif cela va de soi, je ne peux que vous inviter à pousser la porte de cette maison étonnante pour en découvrir les drôles de trésors !
Clara a beaucoup aimé et explique très bien pourquoi.
Vous trouverez beaucoup de photos de la maison si vous tapez « Collyer brothers » sur un moteur de recherche ; ce blog évoque aussi leur histoire et leur fin tragique.
229 p
E.L. Doctorow, Homer et Langley, 2009
(2012 pour l’édition française)
Commentaires
Écrit par : rachel | 30/09/2012
Écrit par : DeL | 30/09/2012
Écrit par : clara | 01/10/2012
Écrit par : In Cold Blog | 01/10/2012
Écrit par : maggie | 01/10/2012
@ DeL : n’hésite pas c’est un roman intéressant tiré d’un drôle de fait divers…
@ Clara : curieux comme les modes se font, ou pas, sur la blogosphère… pourtant il était facilement visible en librairie…
@ In Cold Blog : j’espère que tu te laisseras tenter, je pense qu’il te plairait !
@ Maggie : ah dommage mais avec Titine nous pensons relancer plus tard un challenge américain :o) Tu as raison de fuir la monotonie !
Écrit par : Lou | 01/10/2012
Écrit par : rachel | 02/10/2012
Écrit par : Titine | 02/10/2012
@ Titine : j’ai l’impression d’avoir été un peu sévère… je pense que mon billet aurait été plus enthousiaste si je l’avais écrit juste après la lecture mais presque un mois après je trouve que le souvenir que j’en ai est déjà un peu vague pour certains passages, il ne m’a pas laissé une si grande impression. Malgré tout il a beaucoup d’aspects intéressants et je pense qu’il pourrait te plaire, si tu croules un peu moins sous ta PAL dans quelque temps…
Écrit par : Lou | 02/10/2012
Écrit par : rachel | 03/10/2012
Écrit par : Manu | 07/10/2012
@ Manu : ça fait un drôle d’effet ces photos !
Écrit par : Lou | 08/10/2012
Écrit par : rachel | 12/10/2012
Écrit par : Lou | 25/10/2012
Écrit par : rachel | 28/10/2012
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