Ayant en ce moment un peu de mal à retrouver mon rythme de blogueuse endiablée, je profite de ma soirée avec Siri Hustvedt pour faire une petite parenthèse et m’éloigner l’air de rien de mes chroniques habituelles (nan, nan, vous n’avez rien remarqué !).
Bon. Par soirée, j’exagère peut-être un petit peu. Mais alors un tout, tout petit peu. Parce qu’après tout, si la rencontre a été brève, elle est revenue me hanter pendant toute la soirée.
D’abord parce que Siri Hustvedt est un des plus grands écrivains américains contemporains. Je la tiens pour personnellement responsable (avec Joyce Carol Oates) de mon engouement sans limite pour la littérature américaine, d’autant plus que la lecture toute récente de The Blindfold (finie aujourd’hui) vient de me donner l’envie irrépressible de dévorer tout bouquin américain qui viendrait à passer en ce moment sous mon nez. Ou presque.
Pour ceux qui n’ont jamais lu Siri Hustvedt, trois solutions s’imposent :
- Se jeter sur Tout ce que j’aimais (What I loved) immédiatement.
- Ajouter de suite ce même livre à leur LAL, au top ten des priorités.
- Vous dire que vous ne pouvez décemment pas passer le reste de votre vie sans découvrir au moins une fois ce livre. Ce qui revient à vous ramener aux deux premières solutions.
Pour ceux qui ne sont pas encore convaincus, je vous renvoie notamment à ma note sur Tout ce que j’aimais, petite chronique enthousiaste parmi des milliers de critiques enflammées que vous retrouverez facilement sur le Net. Au passage, le titre de ma critique était assez évocateur (et visiblement destiné à faire un peu de racolage – voui voui, j’assume pleinement !) : « Sublime ».
Donc hier, à la librairie Village Voice (Métro Mabillon), Siri Hustvedt est venue lire quelques passages de son dernier livre, The Sorrows of an American. Celui-ci était malheureusement vendu sur place dans une édition qui me plaisait moins que celle que j’avais déjà repérée, mais bon, ce n’est qu’un tout petit détail et il en fallait beaucoup plus pour nuire à mon excellente humeur ! (De toute façon, je l’ai dit, depuis le Salon du Livre je suis décidée à rester sur un petit nuage)
Cette lecture était particulièrement émouvante, en particulier parce que ce livre est en partie autobiographique et contient des textes écrits par le père de Siri Hustvedt. Je ne veux pas en dire beaucoup sur le livre que je vais très prochainement lire et présenter ici.
La lecture a été suivie de questions-réponses sur des sujets très divers, visiblement très présents dans les livres d’Hustvedt (à vrai dire mes deux lectures faisaient effectivement ressortir la plupart de ces thématiques). Siri Hustvedt a donc évoqué sa fascination pour la psychiatrie, la psychologie et d’autres domaines proches. Elle a parlé de ses échanges avec des spécialistes et a notamment cité un livre traitant des rêves, sujet qu’elle aborde effectivement beaucoup dans ses romans. La dualité homme-femme et le passage de l’un à l’autre (notamment via le travestissement) ont aussi été abordés (sans parler d’une référence faite à Nightwood, que j’ai dans ma PAL suite aux recommandations de mon professeur de littérature américaine), de même que la présence importante des arts visuels dans l’œuvre d’Hustvedt. Le rôle de l’auto-biographie et de l’auto-fiction ont également été soulevés. Ils sont particulièrement présents dans le dernier roman où Siri Hustvedt est en quelque sorte plusieurs personnages à la fois, dont un masculin.
Suite à cet échange très spontané et amusant (car voilà un écrivain qui ne manque pas d’humour !), j’ai pu faire signer The Sorrows of an American (je n’ai pas osé sortir en plus The Blindfold, qui attendait patiemment dans mon sac à main que je reprenne ma lecture). J’avoue que je n’ai pas été très inspirée ou plutôt, que j’étais totalement mortifiée à l’idée de m’adresser à Siri Hustvedt, une très très grande dame de la littérature (même si le terme semble plutôt s’adresser à des personnes passablement âgées, ce qui est encore loin d’être son cas !). Cependant, mon enthousiasme, mon émotion ou mon admiration (je ne sais lequel/laquelle des trois) a dû se remarquer car Siri Hustvedt a été vraiment adorable et m’a même serré longuement le bras en me remerciant chaleureusement pour mon babillage insensé (mais sincère !). Et voilà. En plus d’écrire d’excellents romans (d’ailleurs elle n’écrit pas que ça), elle est souriante et accessible. Et votre fidèle chroniqueuse est, elle, toute émue.
Commentaires
Je t’envie 😉
Écrit par : Sibylline | 04/04/2008
Écrit par : Sibylline | 04/04/2008
Écrit par : rose | 04/04/2008
Écrit par : wictoria | 04/04/2008
@ Rose : j’ai trois Oates dans ma PAL mais beaucoup d’autres également en tête. J’ai vu qu’un de ses livres vient de passer en poche en anglais. Elle vient également de sortir un tout nouveau livre mais j’attendrai la version en paperback, je trouvais le prix exagéré.
@ Wictoria : peut-être pourrais-tu te joindre à nous lors du prochain dîner livres-échanges en juin ? ce serait l’occasion de se rencontrer !
Écrit par : Lou | 05/04/2008
Bisous Taylor
Écrit par : taylor | 05/04/2008
Écrit par : wictoria | 05/04/2008
bises
Écrit par : choupynette | 05/04/2008
Je vous propose un nouveau jeu…
Envoyez moi un poème – de vous ou d’un autre – , une citation, un titre de livre, une définition, une critique, une prose, un morceau écrit, des miscellanées, bref, un – ou des – « quelque chose » sous forme de mots que je rassemblerai sur le blog
CABINET DE CURIOSITES d’Éric Poindron.
Ce sera le cabinet de curiosités des amis….
Je compte sur vous et sur ceux à qui vous ferez passer le message…
Ma contribution – parmi d’autres à venir :
« Ici nous vivons tous dans une ambitieuse pauvreté » Juvenal.
Eric Poindron
Vous pouvez déposer les mots sur :
Le Cabinet de curiosités de Éric Poindron
http://blog.france3.fr/cabinet-de-curiosites
ou à : coqalane@wanadoo.fr
Écrit par : Éric Poindron | 05/04/2008
Écrit par : Karine | 05/04/2008
Écrit par : Hilde | 05/04/2008
@ Wictoria : je vais aussi en parler ici pour faire connaître un peu le système, mais par mail je pourrai effectivement répondre à toutes tes questions 🙂
@ Choupynette : l’as-tu ajouté à ta LAL ? déjà dans ta PAL ?:)
@ Eric Poindron : j’ai déjà trouvé mon texte mais il est en anglais, je dois le traduire. Je suis terriblement en retard avec vos jeux, je finis par avoir honte !
@ Karine : j’ai adoré ! Si j’arrive à trouver un moyen de lui rendre justice j’en parlerai demain, j’espère juste être inspirée !
@ Hilde : oui c’est un très très très bon auteur, qui vaut vraiment le détour !:o)
Écrit par : Lou | 05/04/2008
Écrit par : Grominou | 06/04/2008
En ce qui concerne le dernier dîner livres-échanges, je n’y étais pas mais j’ai vu sur le site de Cécile que la prochaine date c’est le 24 avril, voilà.
Écrit par : Malice | 06/04/2008
Écrit par : choupynette | 06/04/2008
@ Malice : ah je croyais que c’était en juin ! Bon bin c’est une bonne nouvelle, et on se verra très bientôt alors !
@ Choupynette : je connais bien le problème…
Écrit par : Lou | 06/04/2008
Je n’ai encore rien lu de cet auteur mais elle figure dans ma PAL !
Écrit par : Tamara | 07/04/2008
Écrit par : Lou | 07/04/2008
Écrit par : Sophie | 07/04/2008
Merci du conseil.
Écrit par : Cécile | 08/04/2008
@ Cécile : avec plaisir :o)
Écrit par : Lou | 08/04/2008
Écrit par : Nanou | 08/04/2008
Écrit par : Lou | 09/04/2008
Écrit par : Joelle | 09/04/2008
Écrit par : Lou | 10/04/2008
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