Aki Shimazaki, Le Poids des Secrets T4, Wasurenagusa

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Cela fait plusieurs mois que j’ai refermé le dernier tome de la pentalogie d’Aki Shimazaki, Le Poids des Secrets. Il sera plus difficile pour moi de parler de ses deux derniers romans, mais j’ai tant apprécié ces récits que je trouverais dommage de les laisser dans l’oubli de ma bibliothèque.

Wasurenagusa se lit indépendamment des tomes précédents, une fois de plus, mais vient nourrir cette histoire entremêlée si on a choisi de la lire dans son intégralité. Un personnage en retrait, effacé, est ici mis à l’honneur : Kenji, l’époux d’une femme qui a eu un enfant hors mariage et qui, plus tard, redeviendra la maîtresse de son ancien amant. Dans les premiers tomes, on peut penser que ce mari tranquille est en quelque sorte le dindon de la farce. Il travaille dans le même laboratoire que l’amant de sa femme, apprécie cet homme et devient son voisin sans jamais se douter que c’est le père biologique du garçon qu’il a lui-même adopté.

Ce récit qui lui est consacré donne à Kenji une autre envergure. On y découvre un homme élevé dans une famille noble, où la lignée est essentielle. Un homme qui, après un mariage malheureux et la découverte de son infertilité, choisit d’épouser une jeune mère célibataire au passé douteux. Kenji rompt avec sa famille et s’investit pleinement dans son nouveau rôle de mari et de père, malgré les épreuves et un séjour en Sibérie. Voilà un homme intelligent, intègre, affirmé, qui fait preuve de beaucoup de bonté et de maturité. On comprend que son mariage ait été un mariage heureux, malgré l’infidélité de son épouse à une certaine période. Et son portrait assombrit encore l’image que l’on se fait du voisin, qui se veut puissant, omnipotent et viril et qui, par contraste, est finalement assez minable. Au-delà de sa relation avec Mariko, on redécouvre Kenji à travers divers moments de son existence qui n’ont jusque-là jamais été évoqués dans les romans précédents.

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Un quatrième tome qui apporte sa pierre à l’édifice et contribue à construire une histoire familiale toute en finesse et en nuances. On se délecte à la lecture de chacun de ces textes si courts, mais si précieux.

Présenté dans le cadre de la lecture commune d’une oeuvre d’Aki Shimazaki.

126 p

Aki Shimazaki, Le Poids des Secrets T4, Wasurenagusa, 2003

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Commentaires

vraiment toute une histoire…oui il faut que je me lance dans Shimazaki plus serieusement et ces couvertures……de magnifiques couvertures…;)

Écrit par : rachel | 09/04/2018

J’en suis au troisième tome pour ma part 😉

Écrit par : Lilly | 09/04/2018

Mon billet arrive sur le 2e, l’idée de l’ensemble se dessine peu à peu. C’est passionnant et tellement subtil.

Écrit par : Nahe | 10/04/2018

Merci pour cette découverte! Bonne fin de semaine 🙂

Écrit par : kiona | 12/04/2018

Ça fait un moment que j’ai envie de tester cette série ! Il va falloir que je m’y mette un jour ^^

Écrit par : Lili | 16/04/2018

@ Rachel : je n’aime pas celle de l’hirondelle mais les autres sont superbes. Celle d’Hotaru, la cinquième, est sublime ! Je te conseille vivement ce cycle en tout cas !

@ Lilly : j’ai tardé à te répondre et je vois que comme moi, tu as dévoré depuis ! J’ai mis en ligne aujourd’hui le billet que j’avais préparé il y a quelque temps sur le dernier tome… et je commence à lire le 2e cycle ! Difficile de s’arrêter ! :o)

@ Nahe : je suis en train de retrouver avec plaisir cette impression avec le 2e cycle. Shimazaki sait créer la surprise à chaque tome, et c’est comme toujours épuré et subtil.

@ Kiona : avec plaisir ! Je fais de nombreuses découvertes chez toi aussi ce mois-ci !

@ Lilli : comme toi j’ai attendu des années avant de découvrir cette série, je ne regrette pas de m’être enfin lancée !

Écrit par : Lou | 23/04/2018

bin dans un sens, c’est bien que tu n’aimes pas un…cela te fait mieux apprecier les autres…;)

Écrit par : rachel | 24/04/2018

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