Irlande, quand tu nous tiens !

trevor_Cet-ete-la_5228.jpegAh que de joie, de bonheur et d’émotions depuis deux semaines, mais votre fidèle et dévouée a bien du mal à atterrir et à écrire une nouvelle chronique, tant elle a la tête dans les nuages ! Mais avant de retrouver P.D. James et Pemberley, je me suis décidée à enfin vous parler d’un très beau roman découvert lors des préparatifs du mariage (d’où la chronique tardive).

Il s’agit de Cet été-là de William Trevor, un auteur dont j’oublie toujours le nom mais dont les écrits m’attirent visiblement beaucoup puisqu’en farfouillant dans ma bibliothèque ces derniers jours j’ai exhumé deux autres de ses titres, que je savais avoir dans ma PAL sans avoir fait le rapprochement avec l’auteur (qui plus est sans m’en rendre compte j’ai acheté le premier lors de mes dernières vacances en m’offrant une petite séance en librairie anglaise et dix jours plus tard, en cherchant un roman sur l’Italie à l’aéroport de Florence, j’ai jeté mon dévolu sur le deuxième… toujours sans remarquer qu’il s’agissait du même auteur). En lisant Tourgueniev me fait aussi envie depuis bien longtemps… j’ai franchi le pas sans le savoir ! (Tout ça pour vous dire à quel point je maîtrise ma PAL)

Bref après avoir réussi à vous raconter ma vie pendant deux paragraphes, je me dis qu’il serait peut-être utile d’aborder le coeur du sujet. Cet été-là met en scène l’Irlande rurale, entre un petit village et les fermes et maisons plus isolées qui l’entourent. Le roman s’ouvre sur l’enterrement de la femme la plus aisée du village, connue de tous. Ses funérailles attirent ainsi beaucoup de monde, dont quelques personnes qui remarquent un photographe inconnu. Ce jeune homme s’apprête à vendre sa maison pour refaire sa vie ailleurs avec l’argent de la vente. Mais, alors que quelques mois seulement le séparent de son départ, il rencontre Ellie, jeune femme mariée à un fermier. L’attirance est immédiate, mais l’enjeu n’est pas le même pour les deux amoureux. D’un côté Florian y voit une jolie amourette, de l’autre Ellie, orpheline, ancienne employée de son mari, veuf à l’époque, risque bien de perdre sa respectabilité et une situation sûre lorsqu’elle tombe amoureuse pour la première fois. Leur relation est observée et commentée par Miss Connulty, la fille de la respectable défunte évoquée au début du roman : interviendra-t-elle pour tenter de mettre un terme à cette relation ?

Merveilleusement écrit, Cet été-là est un roman au rythme lent, qui prend le temps d’instaurer une certaine ambiance, de donner à découvrir ses personnages, pour finalement les abandonner dans une situation ambiguë, en quelque sorte inachevée : un roman que l’on ne lit par pour avoir des certitudes mais pour partager les interrogations troubles de personnages réalistes, peu romanesques ou idéalisés – même si Florian est assez bohème.

Ce livre a été lu dans le cadre du mois irlandais, mais je n’ai pas eu le temps de faire mon billet à temps !

Merci beaucoup aux Editions Phébus qui m’ont permis de faire cette belle découverte.

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252 p

William Trevor, Cet été-là, 2009

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Commentaires

et bin tu avais quand meme l’esprit ailleurs didonc…..c’etait chouette ce mois-ci…;o)

Écrit par : rachel | 08/07/2012

L’irlande est un pays qui m’attire beaucoup et je ne connais pas du tout l’Irlande rural donc pourquoi pas !

Écrit par : sybille | 09/07/2012

Ca me rappelle que j’ai en lisant tourgueniev… Je ne sais pas si c’est à cause du titre que je l’ai acheté…ou rencontré lors d’une lecture… Mais tout ce que tu dis de cet auteur me donne bien envie de le ressortir de ma PAL…

Écrit par : maggie | 09/07/2012

Tu donnes drôlement envie. J’ai deux trucs de l’auteur dans ma pile… mais je ne sais plus lesquels!

Écrit par : Karine:) | 09/07/2012

Et tu sais que « Ma maison en Ombrie » est la suite de « En attendant Tourgueniev » ? Comme je te l’ai dit, je n’ai pas du tout accroché à « En attendant Tourgueniev », je me suis même ennuyée. Et je le regrette car ton billet me fait bien envie !

Écrit par : Titine | 10/07/2012

Juste pour te dire qu’hier soir on était la même salle de ciné mais que je ne t’ai pas revue à la fin du film. Bises

Écrit par : Stephie | 11/07/2012

@ Rachel : mois vraiment génial, mais pour ce pauvre Trevor cela fait déjà un peu plus longtemps que je repère ses romans mais visiblement ne retiens pas son nom :o)

@ Sybille : c’est plus dans un cadre de toute petite ville ou village, et l’héroïne est l’épouse d’un fermier. Elle vit dans un cadre tranquille, avec un quotidien assez monotone, dans un lieu isolé.

@ Maggie : celui-là m’a toujours fait de l’oeil et j’ai hésité de nombreuses fois à me le procurer, si bien que je ne suis pas complètement sûre de ne pas l’avoir dans ma PAL galopante…

@ Karine:) : je vois qu’on a le problème inverse, toi avec ses titres et moi avec son nom… à nous deux on devrait s’en sortir ;o)

@ Titine : Ah je ne savais pas mais comme en même temps ça fait 4 fois que je repère un de ses titres, me dis qu’il a l’air vachement chouette et ne réalise jamais qu’il s’agit du même auteur, pas étonnant que je n’aie pas fait le rapprochement… si tu veux retenter l’expérience je te prête bien volontiers mon exemplaire de « cet été-là », j’aurais plutôt pensé que c’était un livre susceptible de te plaire.

@ Stephie : ah mince !! En entrant je n’ai rien vu et j’ai pensé que je connaissais peut-être du monde mais quand je suis sortie je me suis éclipsée 5 mn pour me rafraîchir ;o) et en ressortant il n’y avait plus personne alors que je m’attendais à ce qu’il y ait encore du monde en grande conversation, c’est donc bien solitaire que je suis repartie vers le métro… J’aurais été très contente de te voir, c’est dommage que je ne t’ai pas vue… tu as aimé le film ?

Écrit par : Lou | 12/07/2012

De belles lectures, des heureux événements…que de bonheur 😀 Ce livre me tente bien, j’aime ces ambiances !!

Écrit par : Perrine | 13/07/2012

Ca a l’air très très bien. J’aime bien les romans lents et ruraux.

Écrit par : Céline | 13/07/2012

Je ne sais plus si j’avais tenté cet auteur, mais il me semble horriblement déprimant. Ton billet me ferait presque revenir sur mon opinion…

Écrit par : Lilly | 14/07/2012

@ Perrine : eh oui du bonheur ! :o) J’espère que tu te laisseras séduire par Trevor, c’est si bien écrit…

@ Céline : eh bien voilà il n’y a plus qu’à ;o)

@ Lilly : horriblement déprimant ? oui peut-être, de mémoire le sujet d' »En lisant Tourgueniev » n’est pas très joyeux… mais en même temps Faulkner est un peu déprimant aussi mais tu l’as beaucoup aimé, non ? :o) En tout cas n’hésite pas, Trevor a une belle plume, du moins la traduction est très très agréablement écrite. Je parlerai je pense de lui bientôt, du moins j’espère sortir ses livres de ma part… on verra si j’aime toujours !

Écrit par : Lou | 15/07/2012

J’ai ce roman dans ma PAL pour cet été. J’ai découvert William Trevor pas plus tard que la semaine dernière avec le magnifique En lisant Tourgueniev, je ne vais donc pas m’arrêter en si bon chemin 🙂

Écrit par : Emjy | 15/07/2012

Nan mais je lis plein de trucs horribles, c’est juste que je fais comme si c’était pas volontaire… 🙂

Écrit par : Lilly | 17/07/2012

m’en parle pas cela m’arrive a tous les romans…une fois je me suis remise a lire un Barjavel….la honte…;o)

Écrit par : rachel | 25/07/2012

@ Emjy : je n’ai toujours pas lu « En lisant Tourgueniev » mais il me tente beaucoup aussi :o)

@ Lilly : ah j’applique moi aussi cette technique !

@ Rachel : hehe je comprends !

Écrit par : Lou | 01/09/2012

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