Quand une chaussure se balade sur un toit, on est en droit de se dire qu’on assiste là à un phénomène peu banal. Quand en plus, il s’agit du sujet du dernier livre de Delecroix, La chaussure sur le toit, l’évènement acquiert un très fort pouvoir de conviction. Et là, votre chroniqueuse de s’interroger devant le roman en regardant ses petites chaussures (que voulez- vous, quand on fait un 36…) : « lira tout de suite ou lira tout à l’heure ? » Parce que, autant vous le dire, j’aime bien les titres énigmatiques qui ne veulent a priori rien dire, ceux qui ont un je ne sais quoi de fascinant. Une chaussure sur un toit c’est absurde. Mais c’est aussi émouvant. Triste. Ridicule. Drôlatique. Ubuesque. Bref, toute cette plâtrée d’excuses pour en arriver à une conclusion inévitable : j’ai craqué.
J’ai craqué devant ce drôle de titre et le quatrième de couverture. Puis j’ai entamé la lecture. Et finalement, cette vieille godasse dégoûtante traînant sur une gouttière l’a emporté. Et c’est pour partager ce grand coup de cœur que je vais vous parler en quelques mots de ce livre. Mais pas trop. Autant préserver le mystère et laisser tout le charme opérer !
Le sujet : une chaussure qui traîne sur un toit. Autour de cette chaussure se construisent les récits les plus variés. Tous semblent converger vers un même objectif : raconter l’histoire de cette chaussure. Ou plutôt, répondre à une question (qui vous taraudera vite fait) : comment cette chaussure a atterri là ? De la chaussure jetée par la fenêtre dans une crise de rage à celle qui a été déposée par un ange, les explications s’enchaînent en une dizaine de chapitres. Jusqu’aux dernières pages qui bouclent l’ensemble par une ultime approche. En résumé, l’histoire d’une chaussure. Ou comment raconter autrement la vie d’un immeuble près de la gare du Nord ?
Pas de temps mort dans ce roman qui se lit d’un trait. Des personnages variés tous aussi intéressants les uns que les autres. De l’humour, des drames, petits ou grands, des doutes, plus ou moins existentiels. Une écriture agréable et des pages qui filent à toute allure. Et surtout une chaussure que l’on finit par saluer comme une vieille amie à chacune de ses apparitions au fil des chapitres. Bref, ce roman foisonnant de personnages aux parcours entremêlés est un pur régal !
218 p
Commentaires
Écrit par : BlueGrey | 05/10/2007
Écrit par : choupynette | 05/10/2007
Écrit par : Florinette | 05/10/2007
Écrit par : Tamara | 05/10/2007
Écrit par : katell | 05/10/2007
Écrit par : Emeraude | 06/10/2007
une fin pour conclure sans rien dire.
Les liens entre les nouvelles, certes mais alors combien y a t il de charussures ?
Écrit par : Michel | 06/10/2007
Écrit par : Lou | 07/10/2007
Écrit par : valeriane | 07/10/2007
Écrit par : Lou | 09/10/2007
Écrit par : Joelle | 27/10/2007
Écrit par : Lou | 29/10/2007
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