Abracadabra !

BD_malle sanderson.jpgJe profite d’un coup de tête et d’un abonnement soudain à la médiathèque (accès gratuit aux livres, comment une livrovore de mon acabit pourrait y résister ?) pour découvrir des BD dont je n’avais jusque-là jamais entendu parler. Parmi les 4 albums récemment choisis au hasard, La Malle Sanderson m’a permis de découvrir Jean-Claude Götting, que je ne crois pas avoir déjà croisé en sautant de bulle en bulle (hormis les couvertures françaises de Harry Potter que je trouve particulièrement moches, eh oui).

BD_malle_sanderson_01.jpgParis, dans les années trente. L’illusionniste Sanderson triomphe avec ses évasions et ses numéros de divination (« mind reading »). Recherché par la haute société qui s’est entichée de ses tours et serait ravie de l’exhiber dans des dîners privés, Sanderson rencontre Marie, l’épouse blasée d’un négociant de pierres précieuses qu’elle n’aime pas. Alors que notre héros s’apprête à réaliser à New-York une évasion spectaculaire, Marie se déclare prête à tout quitter pour lui. Ce qui ne serait pas souhaitable pour la carrière de son amant, à qui tout réussit pour l’instant.

BD_malle_sanderson_02.jpgSans être un coup de coeur, cet album m’a finalement beaucoup plu en raison de la chute ironique et cruelle qui apporte un élément de surprise à une histoire fluide et agréable, un peu trop peut-être. L’originalité tient surtout au portrait de l’illusionniste, dont les tours de magie sont pleinement offerts à la vue du spectateur qui découvre aussi bien le tour apparemment mystérieux que la solution rationnelle à l’inexplicable. Loin de prétendre avoir des dons surnaturels, Sanderson déclare publiquement que les magiciens qui se prêtent des pouvoirs ne sont que des charlatans. C’est un esprit cartésien, qui prend plaisir à concevoir les plans de ses « outils » d’évasion avec minutie, développant des mécanismes astucieux qui lui permettent d’innover par rapport à ses concurrents.

Sur le plan esthétique, les dessins en noir et blanc sont sobres et soignés. L’ensemble est agréable à l’oeil mais je dois avouer que ce n’est pas l’aspect qui m’a le plus séduite. En somme, un album sympathique et un thème intéressant à découvrir même si pour ma part je reste un peu sur ma faim.

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109 p

Jean-Claude Götting, La Malle Sanderson, 2004

Commentaires

Ca a l’air plutôt pas mal, je verrais si je le trouve en bibliothèque.

Écrit par : Lilly | 30/08/2009

@ Lilly : il pourrait te plaire je pense. Je suis contente de l’avoir lu mais je ne l’aurais pas acheté par contre.

Écrit par : Lou | 30/08/2009

Aaaah, les bibliothèques et médiathèques sont fatales 🙂 mais c’est vrai que c’est un bonheur de pouvoir en profiter, surtout que côté livre, les BD ça douille pas mal.
Je ne connaissais pas celle-ci, je me la note en espérant la trouver dans ma bib’!

Écrit par : A_girl_from_earth | 30/08/2009

Les dessins sont très beaux!

Écrit par : Edelwe | 31/08/2009

tiens, j’ai moi aussi redécouvert le bonheur de la bibli ce week-end, en fait c’est presque mieux qu’une librairie 🙂
En plus celle-ci (Trocadéro) a un fonds littérature en VO tout à fait honorable 🙂

Écrit par : La nymphette | 31/08/2009

Le personnage de cette BD rappelle un peu l’histoire du mage Houdini qui était le roi de l’évasion de lieux absolument incroyables et de l’illusion totale et en même temps un individu très rationnel et cartésien au point de s’opposer aux théories fumeuses de Conan Doyle autour des esprits ! Dans tous les cas, une belle rencontre avec une BD qui donne envie … Si je la déniche en bibliothèque, je la vole pour la lire !

Écrit par : Nanne | 03/09/2009

Bravo pour ton inscription en médiathèque!! en tant que bibliothécaire moi-même, je ne peux qu’encourager les gens à y aller car c’est souvent gratuit (au moins pour les livres et on se bat pour le reste!), c’est convivial (oui oui, oubliez la poussière, le chignon et le silence absolu, c’est d’un autre temps!!) et c’est une caberve d’Ali Baba.
Ceci étant dit, je ne connais pas cette BD.

Écrit par : Lapinoursinette | 08/09/2009

On ne dira jamais assez de bien des biblis et médiathèques (et je ne suis même pas bibliothécaire ;-)) qui nous permettent de barbotter dans un tas de livres et documents qu’on ne se paierait pas. La bibli, c’est le luxe.
Pourtant, pour ma part, je regrette vivement le temps du silence absolu ou des murmures légers. On est géné parfois et par les bibliothécaires elles-mêmes, c’est un comble!
Pour les chignons, je n’ai pas d’opinion ;-))

Écrit par : sibylline | 21/11/2009

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